Certaines d’entre elles refusent que leurs clients achètent des actifs numériques. Avec l’émergence des banques en ligne et des nouvelles technologies de la finance, les établissements bancaires se séparent en deux camps, au sujet de l’investissement, ou non dans les actifs numériques. À la grande surprise, les néo-banques ne sont pas toutes aussi ouvertes qu’on pourrait le penser, et certaines banques traditionnelles semblent miser sur la blockchain.
Qu’est-ce que la cryptomonnaie ?
Une cryptomonnaie est une monnaie émise par un modèle d’échange informatique où chaque entité du réseau est à la fois client et serveur. Et ceci sans nécessité de banque centrale. Elle est utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé. Elle utilise les principes de la cryptographie et associe l’utilisateur aux processus d’émission et de règlement des transactions.
En France, les cryptomonnaies ne possèdent pas de définition juridique : les cryptomonnaies sont inconnues du code monétaire et financier. La Banque de France, qui ne dispose pas de pouvoir législatif, différencie les cryptomonnaies des titres de reconnaissance de dette et les distingue d’une monnaie. Elle les reconnait sous la définition de : tout instrument contenant sous forme numérique des unités de valeur non monétaires pouvant être conservées, ou être transférées dans le but d’acquérir un bien ou un service, mais ne représentant pas de créance sur l’émetteur.
La raison de la crainte des banques envers les cryptomonnaies
Les monnaies virtuelles sont dans le viseur des banques. Indépendant des banques centrales, le cours des monnaies virtuelles est particulièrement fluctuant. Les autorités et les acteurs bancaires ont pourtant manifesté leur inquiétude face à cette absence de régulation. Instables, ces monnaies sont aussi des actifs très spéculatifs de par leur nature virtuelle. Elles exposent ainsi les particuliers qui s’en procurent à crédit à des situations de surendettement. L’interdiction décidée par les banques se concentre uniquement sur les cartes de crédit en raison des risques considérables pour les clients peu solvables. Les monnaies virtuelles comme le bitcoin représente en effet un investissement à haut risque et peut faire perdre très vite et beaucoup à ses acheteurs.
La France favorable à une cryptomonnaie publique gérée par les banques centrales
La Banque de France souhaite s’atteler à un projet de création d’une cryptomonnaie publique, gérée par les banques centrales, le plus rapidement possible afin de se poser comme leadeur dans le lancement de l’e-euro.En Europe, on assiste aujourd’hui à une numérisation croissante des paiements et à un recul sans précédent du cash. Les acteurs du paiement sont de plus en plus des fintechs, voire des Big Techs, et de moins en moins des établissements bancaires. Alors un projet pareil peut avoir plusieurs avantages :
- Les similitudes avec les cryptomonnaies privées s’arrêtent sur le fait qu’elle est basée sur la technologie Blockchain ou technologie de la chaine des blocs. La monnaie digitale de la banque de France sera un stable coin, c’est-à-dire un jeton auquel sont associés des mécanismes destinés à stabiliser sa valeur.
- Une cryptomonnaie publique plus sure qu’une monnaie virtuelle privée : une cryptomonnaie publique, régulée par une Banque Centrale, adossée à une devise, est bien sûr plus sure qu’une cryptomonnaie privée.